Ah, la crise identitaire... Ce n'est un secret pour personne : les Québécois sont en crise existentielle depuis des décennies. On en a eu encore une belle preuve il y a quelques jours.
Amir Khadir, seul député élu de Québec Solidaire aux élections du 8 décembre dernier, semble lui-même aux prises avec un problème d'identité. Le codirigeant du parti avec Françoise David participait il y a quelques jours à une manifestation anti-Bush au cours de laquelle il se permettait d'infliger à une effigie du président sortant des États-Unis une savate à faire rougir de jalousie Larry Moquin ou la famille Rougeau. (Vous me direz que Khadir n'est pas le premier à vouloir faire sentir ses fonds de semelles à Bush depuis quelque temps, mais il est sûrement la plus grosse pointure à l'avoir fait.)
Le problème, c'est que Khadir ne semble pas savoir que depuis le début du mois, on lui a confié un rôle de député. Une partie de la population l'a élu, lui a fait confiance parce qu'elle croit en ses capacités de représentant du peuple. Or, est-ce bien le rôle d'un élu en politique de lancer ses chaussures à l'endroit d'un collègue politicien, ne fût-ce qu'à un poster de ce dernier? Khadir devrait savoir que depuis le 8 décembre, il est imparti du rôle de donner de la crédibilité à un parti qui, à mes yeux, en a bien besoin. Imaginez le tollé dont on aurait été témoin dans les médias si c'eût été le mal-aimé Mario Dumont plutôt que le Robin-des-Bois de l'Assemblée nationale qui avait décidé de se déchausser devant Bush...
Amir Khadir n'est plus qu'un simple militant; il est maintenant un politicien officiel, confirmé. Il devra savoir se contrôler, se montrer plus posé - ce qui ne l'empêche absolument pas d'afficher toute la passion qui l'anime. Il y a quelques années, un enseignant du collégial - même pas un politicien, un simple enseignant - avait subi des remontrances pour avoir utilisé l'image de Jean Charest comme tapis à l'entrée de son local de cours.
Heureusement pour Khadir, les médias n'ont rien à battre de ses frasques à ce temps-ci de l'année, trop occupés à vanter les spéciaux chez Léon et à annoncer les émissions du soir du Jour de l'An.
SL
Amir Khadir, seul député élu de Québec Solidaire aux élections du 8 décembre dernier, semble lui-même aux prises avec un problème d'identité. Le codirigeant du parti avec Françoise David participait il y a quelques jours à une manifestation anti-Bush au cours de laquelle il se permettait d'infliger à une effigie du président sortant des États-Unis une savate à faire rougir de jalousie Larry Moquin ou la famille Rougeau. (Vous me direz que Khadir n'est pas le premier à vouloir faire sentir ses fonds de semelles à Bush depuis quelque temps, mais il est sûrement la plus grosse pointure à l'avoir fait.)
Le problème, c'est que Khadir ne semble pas savoir que depuis le début du mois, on lui a confié un rôle de député. Une partie de la population l'a élu, lui a fait confiance parce qu'elle croit en ses capacités de représentant du peuple. Or, est-ce bien le rôle d'un élu en politique de lancer ses chaussures à l'endroit d'un collègue politicien, ne fût-ce qu'à un poster de ce dernier? Khadir devrait savoir que depuis le 8 décembre, il est imparti du rôle de donner de la crédibilité à un parti qui, à mes yeux, en a bien besoin. Imaginez le tollé dont on aurait été témoin dans les médias si c'eût été le mal-aimé Mario Dumont plutôt que le Robin-des-Bois de l'Assemblée nationale qui avait décidé de se déchausser devant Bush...
Amir Khadir n'est plus qu'un simple militant; il est maintenant un politicien officiel, confirmé. Il devra savoir se contrôler, se montrer plus posé - ce qui ne l'empêche absolument pas d'afficher toute la passion qui l'anime. Il y a quelques années, un enseignant du collégial - même pas un politicien, un simple enseignant - avait subi des remontrances pour avoir utilisé l'image de Jean Charest comme tapis à l'entrée de son local de cours.
Heureusement pour Khadir, les médias n'ont rien à battre de ses frasques à ce temps-ci de l'année, trop occupés à vanter les spéciaux chez Léon et à annoncer les émissions du soir du Jour de l'An.
SL