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vendredi 24 avril 2009

Une question de maquillage

C'est fini, et tout le monde l'avait prédit. Le Canadien s'est fait sortir en quatre, la tête entre les jambes, même pas foutu d'avoir l'honneur d'aller mourir, comme un chien blessé, ailleurs que dans sa propre cour.

À l'heure du post-mortem, on constate que l'après-saison sera sans aucun doute plus excitant que la dernière saison elle-même. Plus excitant que la conférence de presse donnée par Gainey hier après-midi - je sais, ce n'est pas difficile à battre : j'ai vu des bornes fontaines plus charismatiques que le Capitaine Bob.

L'année du CHentenaire a muté en chemin de croix, un chemin de croix qui a vu Jesus Price (c'est le surnom que lui donnent certains fans qui voient peut-être des choses que je ne vois pas) lever les bras au ciel, le soir de l'élimination, et s'écrier à son tour : Lamma sabacthani? Seulement, Carey n'aura pas eu la chance, lui, de se relever après trois jours.

Shit hits the fan, disent les Anglos; et cette fois, le fan en a plein son casque. Lazare Tanguay était-il en mesure de jouer? Pourquoi a-t-on sacrifié l'agneau Bouillon? La poutre dans l'oeil de Higgins est-elle assez visible pour qu'il oublie la paille dans celle du gérant d'estrade? Judas Kostitsyn ira-t-il former son propre clan de « vilains » dans la KHL comme d'autres Européens avant lui, lui qui a laissé tomber les disciples, à partir de février? Et Saku Pilate, lui, du sort de qui se lavera-t-il les mains, une fois rendu sous d'autres cieux, après le 1er juillet? (Je vais arrêter ici cette métaphore filée mettant en scène (ou en Cène?) les héros de mes cours de catéchèse; j'ai trop peur que Jean-Charles Lajoie me cite à 110 %.)

La question que tous se posent - même Ingrid Bettancourt, maintenant qu'elle a de nouveaux chats à fouetter - est de savoir qui voudra signer avec le CH l'été prochain, après l'année de misère que le club vient de connaître. Car force est d'admettre que le Canadien n'est plus ce qu'il était - c'est peut-être pour cette raison que Jean Perron n'a de cesse de radoter à 110 % ses anecdotes de 1986, l'année où il a gagné la Coupe avec Patrick et Bob.

La Fanelle n'est effectivement plus ce qu'elle était. Le Canadien de Montréal me fait penser à la fille cute du secondaire avec qui tous les gars voulaient sortir (et coucher). Cette même fille cute qu'on revoit dans un party de retrouvailles, 10 ans plus tard, et qui supporte une dizaine de livres de plus qu'à l'époque où elle faisait tourner les têtes. Elle a eu deux enfants, a raccourci ses cheveux, a commis l'odieux de les friser (ce qui l'a fait muter en matante de 28 ans). Mais elle s'entête à porter les mêmes jeans qu'à l'époque où elle faisait fureur - sans se rendre compte que le zipper ne ferme plus. Elle a les yeux pochés par ses deux enfants (ou sont-ce les stigmates des folles nuits qu'elle a passées à l'époque où elle pognait encore ?).

Alors elle se maquille - que lui reste-t-il d'autre, à part le formol, pour tenter de demeurer ce qu'elle a été? Elle se maquille - et elle en beurre épais. Si elle a le malheur de sourire, sa face tombe à terre.

Le Canadien, c'est cette fille qui portera probablement un veston de cuir avec des studs à 50 ans et qui mettra du spray net dans ses cheveux gris pour se faire croire qu'elle est encore in.

Quel gars pathétiquement désespéré voudra, le soir des retrouvailles, cruiser l'ancienne fille cute? Surtout, prouvera-t-il quoi que ce soit à sa gang?

***

Un des mystères de l'été à venir reste de savoir qui se portera acquéreur de la Fanelle et de la Mecque Bell. J'ai frémi, la semaine dernière, en apprenant que Québecor et quelques pions périphériques semblaient avoir pris les devants dans le derby « Sauver le cul de Gillett ».

Je respectais le Vieux Péladeau pour avoir mis sur pied un des fleurons du monde des affaires du Québec - je ne connais pas grand-chose à l'économie, mais je sais que dans ce domaine, contrairement à ce qu'on observe chez le public requis aux enregistrements de La fureur, des gros, il en faut. Je respecte jusqu'à un certain point le succès de l'entreprise de PKP; seulement, c'est sa philosophie qui m'exaspère.

Certains suggèrent que, dans l'éventualité où PKP, Julie, Ceuline, René-Charles et la bonne-femme Dion acquerraient le CH, Québecor imiterait la compagnie Rogers (qui détient entre autres les Maple Leafs).

Je ne veux tout simplement pas que le CH tombe entre les mains de la bande à Péladeau.

Je ne veux pas voir Komisarek ouvrir des valises au Banquier sous prétexte qu'il est cute.

Je ne veux pas voir Paul Larocque s'improviser connaisseur et animer un quatrième show de chaises de sport avec Richard Martineau, Claude Charron et Denis Lévesque. (Brrr... fait frette, tout à coup...)

Je ne veux pas que les journalistes de RueFrontenac.com, si on les invite un jour à réintégrer le bâtiment du Journal de Montréal, soient soudainement obligés de vanter le coup de patin de Georges Laraque ou les mains de Tom Kostopoulos, sous la menace d'être à nouveau mis en lock-out.

Je ne veux pas voir les enfants de Guillaume Latendresse en une du Lundi ni connaître les histoires de coeur de Glen Metropolit dans un dossier spécial de 7 jours.

Je ne veux pas courir la chance de gagner un voyage à Las Vegas en compagnie de Josh Gorges pour aller voir Ceuline chanter « Na-na-na-hey-hey-goodbye » ni « Ohé-ohé-ohé ».

Je ne veux pas voir Claire Lamarche tenter de retrouver le troisième frère, albinos, cul-de-jatte (je sais que tu souris, mon Adorable C.) et beauceron, d'Andreï et Sergeï Kostitsyn.

Je ne veux pas voir Maxim Lapierre incarner le nouveau Négociateur.

Je ne veux pas voir (et encore moins entendre) Wilfred ululer l'hymne national au mileu de la patinoire.

Je ne veux pas non plus voir les 10 joueurs autonomes sans compensation du CH parachutés dans un loft où ils seront harangués par un Patrick Huard chargé de leur apprendre l'intensité et un Michel Rivard chargé de leur enseigner le caractère.

Je veux qu'on vende le Canadien à des gens qui s'y connaissent. En 1989, le magnat américain Ted Turner, propriétaire entre autres de Time Warner, des Hawks d'Atlanta (NBA), des Braves d'Atlanta (baseball majeur) et, à temps perdu, mari de Jane Fonda, faisait l'acquisition de l'organisation de lutte professionnelle World Championship Wrestling (WCW) - une concurrente directe de la WWF de Vince McMahon. On croyait que les dollars de Turner pouvaient propulser la compagnie en tête du « divertissement sportif ».

Seulement, Turner connaissait autant la lutte que Dave Morrissette connaît la Bibliothèque de La Pléiade. Après l'achat de WCW, Turner confiait les rênes de la compagnie à Jim Herd, un ancien gérant de Pizza Hut (j'aimerais que ce soit une vilaine blague, mais c'est la vérité). Résultat? WCW a périclité, n'a pas su adapter son produit aux attentes des amateurs, et, surtout, ses propres dirigeants croyaient dur comme fer que la lutte était une vraie compétition sans scénarios prédéterminés... Éventuellement, le manque de leadership (tiens-tiens, c'est un mot à la mode ces temps-ci dans l'entourage de la Fanelle...) des dirigeants a entraîné bisbilles et politicaillerie au sein des « employés » (les lutteurs), jusqu'à la menace de faillite de WCW. En 2001, Vince McMahon achetait l'entreprise des mains de Turner, celui-là même qui projetait de l'envoyer au bureau de chômage.


Quelque chose me dit que Québecor, à défaut de connaître le hockey, contribuerait à en beurrer épais sur la face de l'ex-fille cute.

Je veux qu'on vende le Canadien à des gens qui s'y connaissent.

Y a-t-il un Serge Savard dans la salle?

SL





dimanche 19 avril 2009

Flammèche : la phrase du jour

La phrase du jour revient à Martin Leclerc, journaliste sportif à Rue Frontenac.com. Leclerc défend Bob Gainey aujourd'hui en arguant qu'il faut que le DG du CH conserve son emploi, même après le gâchis du CHentenaire :

« Lorsqu'on écoute les lignes ouvertes, animateurs compris, on se demande parfois si le premier stade de la maladie d'Alzheimer ne consiste pas à devenir partisan du Canadien. »

Le texte complet se trouve ici.

SL

mardi 14 avril 2009

Kamikaze

« Ça va comme c'est mené », qu'ils disent en Lettonie.

Chez le Canadien, le meneur - s'il y en a un, c'est Bob Gainey, plutôt par défaut que par choix - mène tout croche.

J'éprouvais beaucoup de respect pour Gainey quand il s'est amené à Montréal, en 2003. Je me disais qu'on ne pouvait pas avoir été un leader sur la glace et ne pas traîner dans sa besace ce leadership jusqu'au septième étage du Centre Bell.

Quelques années plus tard, au terme de ce « plan quinquennal » sur lequel s'est rabattu le Capitaine Bob pendant la durée de son mandat, il appert que j'ai surestimé l'homme. J'aurais dû y penser : après le plus ardent des feux, il ne reste souvent que de la braise. Regardez aller Gretzky à Phoenix : il ne parvient pas à allumer tout le bois mort qui sèche dans son équipe.

La goutte qui a fait déborder la vase...

J'ai perdu tout le respect que j'avais pour l'ancien capitaine du CH, qui a disputé des matchs des séries avec non pas une mais les deux épaules disloquées, en 1986; celui-là même qui a joué contre Boston avec un pied fracturé - j'ai cessé de le respecter comme DG, donc, le 4 mars dernier. Pour la troisième année de suite, à la date limite des transactions, Gainey a opté pour le statu quo; il a décidé de faire confiance à la bande de tarlais qui a cassé le party du CHentenaire. Il a décidé que Nikolaï Antropov et Bill Guerin ne valaient pas des deuxièmes choix de repêchage. En trois ans, Gainey aura acquis, à la date limite des transactions, Todd Simpson, un défenseur très populaire dans sa famille. En février 2007, le jour de son acquisition, Simpson s'est donné un élan en zone défensive. On l'attend encore en zone adverse.

Surtout - surtout -, là où les fleurs se sont mises à sentir le vase (!), c'est après que Gainey eut congédié Guy Carbonneau. Je me serais attendu à du changement : après tout, le Capitaine Bob est celui qui détient le pouvoir d'apposer sa signature au bas des chèques. Niet. Les pipes sont restées des pipes, quoiqu'en eût dit Magritte - remarquez que ça n'a pas dû déplaire aux Price, Higgins, Gorges et autres réputés consommateurs de dessous féminins montréalais.

Une question de fond

Je croyais que le Canadien (et sa direction) avait atteint le fond du baril. En fin de semaine passée, le Capitaine Bob a dévoilé un double fond qui aurait fait giguer de jalousie les soeurs Lévesque. Kovalev a amorcé la partie contre Pittsburgh à l'aile droite de l'illustre Glen Metropolit, tandis que Saku Koivu, l'autre fils que George Gillett aurait aimé avoir, se demandait sur quelle partie de l'anatomie de Greg Stewart et/ou de Georges Laraque il devait lancer pour s'assurer que la rondelle reste en possession de ses deux ailiers.

Sérieusement : samedi, Gainey a fait la démonstration qu'il ne souhaitait pas gagner. Une démonstration même pas subtile. Tanguay avait-il vraiment besoin d'un repos, lui qui a eu l'occasion de visionner tous les épisodes de La montagne du Hollandais et autres Temps d'une paix à ARTV pendant ses huit semaines de vacances gracieuseté du Russe (mais généreux) Evgeny Artyukhin? Pour ma part, j'étais en promenade chez mon père, au Lac-Saint-Jean, et j'ai dû décliner l'offre du Capitaine Bob, qui m'avait offert de garder les buts en remplacement de Price - le fils de pasteur britanno-colombien avait un rendez-vous plus ou moins galant Chez Paré, ce soir-là. Question de reposer sa mitaine - et de pratiquer ses passes, à ce qu'on dit.

Sérieusement, dis-je : comment peut-on espérer que les joueurs fassent preuve de passion et d'émotion (ce sont les mots en français que Gainey a employés, après le match, pour tenter d'avoir l'air dépité d'avoir perdu contre la bande à Guerin, Kunitz et autres joueurs acquis dans le dernier droit de la saison régulière, pendant que le Capitaine Bob laissait l'oreiller lui imprégner une belle trace sur le côté de la face, juste à côté du filet de bave) - comment, disais-je, peut-on espérer que les joueurs fassent preuve de passion et d'émotion quand le coach, derrière le banc, donne l'impression de souhaiter se trouver ailleurs? Comment les joueurs peuvent-ils avoir faim de gagner quand le coach lui-même lance comme message qu'il n'a rien à battre de gagner le dernier match de la saison, et que son équipe pourrait tout aussi bien être en train de jouer aux quilles (ou de prendre part au grand Bal en Blanc) devant les caméras de RDS? Rappelons que Gainey avait indiqué, la veille, que l'objectif était atteint : le CH faisait les séries. À quoi bon gagner le dernier match et, qui sait, améliorer son sort en affrontant la deuxième meilleure équipe plutôt que la première? À quoi bon entrer dans les séries avec ce proverbial mais énigmatique momentum dont parlent les joueurs de hockey avec la même vénération que
l'Église de scientologie lorsqu'il est question de Monsieur Spock?

Voyage culturel à Boston

Jeudi soir, les joueurs du Canadien partent pour Boston. C'est à quelques heures seulement de Montréal, alors ça figurait bien comme voyage de fin d'année. Il paraît que les plus curieux de l'équipe passeront par le MIT, l'institut de technologie réputé à l'échelle mondiale. D'autres s'arrêteront peut-être à l'Université Berkeley, dont la faculté de musique a produit des géants tels les musiciens hors pair de Dream Theater, un de mes groupes préférés. D'autres, enfin, visiteront Fenway Park, là où les Red Sox pourraient vendre des billets permettant de regarder le match à un kilomètre du stade plus chèrement que les meilleures places aux matchs des Coyotes de Phoenix. Oh, et il y a aussi une partie des Bruins ce soir-là.

Les joueurs du CH - et la Direction du club - en profiteront aussi, je l'espère, pour voir à quoi ressemble une équipe modelée pour les séries, une équipe sérieuse qui travaille, qui joue avec solidarité, qui est équilibrée, qui marque des buts et qui en empêche. Ce sera bon pour la culture générale de tout le monde. Les G. O. des Bruins promettent même, apparemment, de montrer à Komisarek de quel matériau composite est constituée la baie vitrée. Paraît aussi que Tomas Plekanec, le chenapan, n'est pas sûr de prendre part au voyage : il a vu Boston l'an dernier et a appris que ce n'était pas la place des fillettes.

Comme si le bât ne nous avait pas suffisamment blessés encore, pôôôôôvres partisans de la Fanelle que nous sommes, Gainey réitérait aujourd'hui sa confiance en son club : «
Ça ne sert à rien d'envisager comment on pourrait les battre quatre fois [...]. Il faut commencer par les battre une fois. Ce ne sera peut-être pas lors du premier match, mais on va gagner une partie et on partira de là. »

Avis au joueurs du CH, donc : le match de jeudi, comme les pratiques depuis un mois et demi, est facultatif - on n'est pas obligé d'espérer le gagner, dixit le Capitaine Bob. Fiou, voilà qui enlèvera beaucoup de pression aux néo-Glorieux, dont les coudes sont meurtris d'avoir été levés plus souvent que le flambeau, cette saison.

En guise de contusion...

Le printemps sera chaud à Montréal, et ça n'aura rien à voir avec ceux qui se pavaneront sur la Sainte-Catherine. Le Canadien devra déterminer qui, à part le soigneur et les placiers du Centre Bell, sera de retour l'an prochain. Le remaniement qui se profile à l'horizon, juste avant le tournoi de golf de l'équipe (qu'on projette de tenir au début de mai, cette année) sera, à lui seul, plus intéressant que les 82 dernières parties de l'équipe.

Chose certaine, il faut que ça change, dirais-je pour paraphraser un ancien slogan politique qui concurrence difficilement le « plus ça change, plus c'est pareil » si cher à l'organisation montréalaise. Il ne fait plus de doute que, quoi qu'il advienne, Gainey doit démissionner; quitte à ce qu'on le démissionne de force... Doivent aussi le suivre Muller et Jarvis - il est inconcevable que le responsable de la défensive et de l'attaque à cinq, chez le CH, soit un ancien attaquant qui (je paraphrase mon père, qui l'a vu jouer) était incapable de marquer dans un filet désert.

La prochaine équipe de direction doit, idéalement, ne pas être formée d'anciens membres de l'organisation. On en a soupé du country club et du copinage qui a enfanté le power trip de Mario Tremblay, le départ forcé de Patrick Roy, les bourdes étourdies de Réjean Houle, la gestion d'équipe rétrograde de Carbonneau et l'immunité de certains (lire : Doug Jarvis) sous prétexte qu'ils dînent avec le DG et les Anciens Canadiens autour de grosses Molson frettes.

Le prochain DG doit avoir les coudées franches; il doit savoir communiquer - avec les joueurs et avec les médias (à bas les cachoteries qui engendrent les supputations ridicules que sont les blessures « au haut du corps », « au-dessus du corps » ou « au corps »); il doit s'autoriser à négocier les contrats de ses joueurs PENDANT LA SAISON. C'est ce que Peter Chiarelli vient de faire à Boston : en octroyant un contrat lucratif à Tim Thomas, il enlève à son gardien le tracas de se demander s'il jouera l'année prochaine et lui permet de se concentrer sur les séries. Le prochain DG doit aussi mettre l'accent sur le dépistage en sol québécois - Dieu nous protège des prochains Éric Chouinard de ce monde (autre fruit du copinage) qui obstruent l'accès aux Simon Gagné que nous ravissent les autres équipes. Enfin, le prochain DG doit tout mettre en oeuvre pour être actif sur le marché des joueurs autonomes.

Si j'étais méchant, je dirais aussi que le prochain DG, s'il perd le feu sacré parce que sa fille est portée disparue en mer, devra se montrer assez honnête pour laisser sa place à quelqu'un qui a toute la tête au hockey.

Parce qu'au cours des derniers mois, Bob Gainey a joué les kamikazes : lui-même perdu dans les dédales du CHentenaire et, qui sait, peut-être sous la paperasse du palais de Justice, il semble avoir décidé de foncer droit dans le mur. La différence entre Gainey et les idiots qui se font sauter au Moyen-Orient, c'est que ces derniers sont conscients, au moins, qu'ils ne sont pas seuls dans l'autobus qu'ils vont faire exploser.

SL