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mercredi 4 mars 2009

Sur la bottine

Plus ça change, plus c'est pareil.

J'ai écrit à peu près la même chose il y a un an, à la date limite des transactions de la LNH.

Pour une troisième année consécutive, le Capitaine Bob (c'est le nom d'un snack à patates frites, à Roberval, dans mon Lac-Saint-Jean natal) s'est contenté de regarder, du haut de la passerelle, les équipes aspirantes aux grands honneurs s'améliorer, tandis que lui et le Country Club du CH s'occupaient de moucher le nez grippé de Halak, de trouver une nouvelle gardienne à Sergeï K. à Hamilton, d'écrire des mots d'amour à Kovy, d'éloigner les pushers qui font la file devant le casier de Price et de planifier d'autres escarmouches entre Komisarek et Lapierre à l'entraînement, question de faire diversion pour que les journalistes cessent de faire l'éloge de Bégin le Martyr (que j'aimais bien), qu'on a sacrifié pour faire de la place à un ancien joueur des Rafales de Québec qui n'oublie pas de s'essuyer le coin de la bouche avant de parler aux médias.

Au moins, il y a deux ans, on a pu rire de Todd Simpson, qui ne fait plus grand-chose aujourd'hui après avoir lu son journal, l'avant-midi.

On va me faire croire que le Canadien n'avait pas deux choix de repêchage à donner contre Nik Antropov, un centre de 6'6'' et de 230 livres qui aurait pu brasser Philadelphie en première ronde ? Que le Capitaine Bob fait plus confiance à trois centres de moins de 6 pieds pour traverser les séries qu'à Olli Jokinen ?

Ce qui est enrageant, avec cette équipe - et surtout sa direction sans scrupule (c'est sans doute ce qui arrive quand on peut mettre sur la glace une équipe qui ne gagnerait pas la Coupe Memorial et quand même remplir l'amphithéâtre à l'année longue) -, c'est que son objectif annuel est dorénavant de participer aux séries, sans plus. Comme si cela suffisait pour qu'on dise mission accomplie.

Aujourd'hui, Boston s'est amélioré; New York aussi; Calgary aussi; Buffalo aussi. « Bob Gainey envoie un message à ses joueurs », titre RDS.ca cet après-midi. Bullshit. On va me faire croire que ceux qui veulent gagner dans cette équipe (les Komisarek, Koivu, Kostopoulos, Lapierre, et Kovalev peut-être) sont contents qu'on n'ait déniché personne en renfort ?

C'est donc dire qu'on va faire confiance à la même équipe, à peu de choses près (deux joueurs en fin de parcours) que celle qui, il y a 2 semaines encore, n'a été capable de récolter que 3 points sur une possibilité de 12 sur la route. On va confier les rênes à un groupe de joueurs qui a concédé 167 lancers dans les 4 dernières parties et qui, sans le brio de Halak, se serait fait manger tout rond la semaine passée.

Je souhaite au Canadien de ne pas traverser la première ronde contre Philadelphie. Je sais que je vais rager, le jour de l'élimination; mais j'espère que quelqu'un paiera pour les pots cassés à un moment donné.

Car là réside le plus grand problème du Canadien : la Direction du club ne souffre d'aucune imputabilité et, si Jean Charest peut s'en tirer sans se faire lapider pour ce qui arrive à la Caisse de dépôt, les Carbonneau, Gainey, Boivin et autres larrons du Septième Étage du Temple Bell réussissent depuis trois ans à garder la tête sur l'oreiller, lors du Jour J, sans craindre pour leurs fesses.

Le pire, c'est qu'il y aura quand même du monde à la Grand Messe du printemps, au 1275, rue Saint-Antoine. Ce n'est pas Oncle George Gillett (tiens-tiens, celui-là même qui a emprunté à la Caisse de dépôt pour acheter le CH...) qui a le pouvoir de taper sur les doigts de ses subalternes; c'est le public.


SL

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai bien peur qu'une seule chose puisse sauver nos glorieux dans les séries: un gardien miraculeux. Malheureusement, il n'y a pas de Casseau à l'horizon.

Hugo a dit…

Le capitaine Bob! Hahaha!
Elle est bien bonne.
Hugues
(originaire de Roberval, lui aussi)