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mardi 29 avril 2008

Flammèche : le roy est mort, vive le roy

Y en a-t-il encore qui oseront comparer Carey Price à Patrick Roy ? Roy boudait-il comme Price après un mauvais but, au point d'en donner un autre, et un autre ?

Chose certaine, celui qu'on a surnommé Jesus Price est en train de se faire crucifier par des Flyers qui n'ont pourtant pas de gros marteaux...

SL

mardi 22 avril 2008

Flammèche : Tel père tel... disque

Hé bin. Il y en a qui ont tous les talents.

Jonathan Roy le fils de Patrick, enregistrera prochainement un album hip-hop. On peut déjà le voir un peu partout sur le Net dans des poses plus (artificiellement) sexy les unes que les autres. Les petites filles - celles-là mêmes qui ont fait la fortune des concepteurs de Star Académie, et presque celle des participants (c'est que ceux-ci sont tenus de remettre 50 % de leurs bénéfices à Péladeau, monsieur Lock-Out, et ce, pendant les 5 années qui suivent leur passage à l'"école" de la vie d'artiste...) - ces petites filles-là, bref, échapperont leur taille-basse en apercevant J.O.E. Daking (rien à voir avec Joe Dassin, manifestement), bedaine à l'air sur le Net, prenant des poses dignes d'un catalogue Sears cochon pour super mamies.

Le rêve de J.O.E. Daking (J.O.E. comme la première syllabe de son prénom et "Daking" comme "the King", en rapport avec son patronyme - subtil, non ?) est, semble-t-il, de chanter avec Justin Timberlake. Re-hé bin. Il y en a qui veulent serrer la main du Dalaï Lama, d'autres qui souhaitent chanter avec un playboy qui produit de la musique en canne pour jeunes filles prépubères. À chacun ses ambitions, j'imagine. Remarquez que moi aussi, j'aimerais pouvoir demander à Justin ce que ça fait de tâter Janet Jackson.

Chose certaine, il a les contacts qu'il faut, le jeune : rien de moins que René Angélil. Évidemment, quand le père joue au golf avec l'agent de Ceuline, ça facilite le contact. Pendant ce temps, mes chums qui sont formés en musique, qui ont du talent comme quinze et qui font la promotion du jazz avec les moyens du bord, au Lac-Saint-Jean, sont encore mieux de ne pas abandonner leur emploi principal. Ne bénéficie pas du compte bancaire de Patrick et de la notoriété d'Angélil qui veut.

Quoi qu'il en soit, il faut avouer qu'il a la tête de l'emploi, le fils de l'autre. Et les antécédents aussi. Quoi de plus naturel, en effet, qu'aboutir dans l'univers du hip-hop pour un bum violent qui s'en est pris à quelqu'un qui ne souhaitait pas se battre, le mois passé? Après tout, la délinquance était bien le passage obligé de Puff Daddy et autres 50 Cents, qui ont un casier judiciaire plus épais que l'annuaire de Montréal, avant d'être adulés par les amateurs de hip-hop.

Et dire que mes amis qui jouaient du métal et du grunge se faisaient regarder de travers parce qu'ils avait les cheveux longs, alors que leur plus grave délit aura été de fumer du pot après leurs shows.

Mais il faut comprendre Jonathan. Il est mieux de se préparer un après-Remparts, parce que je suis loin d'être sûr que ses récentes frasques lui permettront d'aller plus loin que la LHJMQ.

À moins que Papa-trick ne sorte son portefeuille.

SL

vendredi 18 avril 2008

Salem

« Les sorcières ont besoin de notre sang
et les politiciens, de notre argent. »
- Lesly Daguerre -


La chasse aux sorcières est ouverte, depuis le début de la course à l'investiture des partis démocrate et républicain. Ça joue full contact, plus encore que dans la série Montréal-Boston. Je n'ose pas imaginer ce que ce sera lors des présidentielles, à l'automne.

On sait une partie des Américains écoeurés de W. Lors de mon passage à Washington, le mois passé, je suis entré dans une boutique de souvenirs, à Union Station, qui fait sans doute pas mal d'argent en vendant ces figurines de W. en mousse, que l'Américain frustré peut écraser à sa convenance. Ou ces t-shirts qui traitent W. d'idiot. Ou ces tasses à café qui affichent une photo de W. sous son jour le moins avantageux.

De son côté, Oliver Stone a décidé de frapper fort, à l'automne : son prochain film, W, ne convaincra pas Georgie d'inviter le réalisateur à son party de départ. (Parions, de toute façon, que Stone et nombre d'autres détracteurs de Bush organiseront leur propre party en l'honneur du départ du président le plus détesté de l'histoire des États-Unis.)

Cela dit, la façon dont se déroule la course à l'investiture donne parfois l'impression que les Américains veulent tellement trouver mieux que W qu'ils se sont donné le mandat de fouiller dans les poubelles des candidats. Remarquez qu'on a fait la même chose au Québec, dans les premiers mois de 2007, pendant la campagne électorale : il est apparemment devenu moins important de choisir son premier ministre ou son président pour ses idées que pour son apparence - ou que pour l'apparence de son irréprochabilité. La dernière campagne électorale québécoise a donné lieu elle-même à une chasse aux sorcières (ou aux croque-mitaines tapis dans les placards) qui a complètement pris le plancher : Untel, député de l'ADQ a insulté Unetelle dans sa jeunesse ; Untel, candidat du PLQ, a déjà consommé de la bière de racinette dans un party de joueurs d'échecs; Untel, du PQ, a commandé trois Big Macs la semaine passée alors qu'il se dit végétarien; Unetelle, candidate de Québec solidaire, a... non, elle, on s'en fout, on sait qu'elle n'est pas une menace pour les trois autres partis, de toute façon.

Et les idées, elles ? Niet. La campagne de 2007 a été épouvantablement dépourvue de tout contenu, s'est avérée un show de télé-réalité où Mario cherchait à retracer la première blonde de Jean pour lui faire avouer qu'elle avait déjà couché avec le chum d'André et, du coup, influencer le public avide de coups d'éclat dans son choix du politicien mis au ballotage par le Maître du Jeu.

Les Américains sont en train de faire la même chose. Déjà l'automne passé, avant que ça commence vraiment à chauffer, Barack Obama se faisait accuser d'antipatriotisme pour avoir refusé de porter l'épinglette à l'effigie de son pays. Plus tard, sur les ondes d'une station de radio, des animateurs qui, manifestement, savent mal compenser leur manque de contenu par le silence, ou à qui le désoeuvrement ne fait vraiment pas, ont aperçu - erreur impardonnable - Obama ne pas placer sa main sur sa poitrine pendant l'hymne national états-unien. (Je vous laisse le lien vers la transcription de l'émission, si vous êtes vous-même désoeuvré au point d'avoir la curiosité de le parcourir - pour ma part, j'ai sollicité la fonction « Rechercher » dans le texte...) Vous remarquerez, bien entendu, que la transcription se trouve sur le site de FoxNews... On sait ce que ça veut dire.

Plus récemment, un papparazzi photographiait Dick Cheney à la pêche (oui, parce qu'à la chasse, on sait qu'il est un peu maladroit...). Devinez quoi ? Certains ont cru apercevoir le reflet d'une femme nue plutôt lubrique dans les lunettes soleil de Cheney. Après vérification (!), on a constaté qu'il s'agissait plutôt du reflet de sa canne à pêche...

L'automne sera chaud, et l'été des Indiens n'aura rien à y voir.

On a arrêté de chasser les sorcières : les politiciens offrent beaucoup plus de divertissement et de sujets de conversation pour le party du Nouvel An.

Et après on se demande pourquoi ils sont brûlés...

SL

jeudi 17 avril 2008

mardi 15 avril 2008

Flammèche : L'été, c'est fait pour jouer

Décidément, la résurrection du soleil annonce de belles choses. Entre autres un été chaud sur le plan musical.

La programmation du Festival d'été de Québec sera officiellement dévoilée le 21 mai prochain, mais des noms ont déjà été confirmés : le groupe rap-métal Linkin Park est de ceux-là. C'est aussi un secret de polichinelle que les repentants Stone Temple Pilots seront là le 10 juillet (du moins, c'est ce qu'annonce le groupe sur son site officiel. En entrevue avec Paul Arcand, le maire Régis Labeaume aurait aussi annoncé qu'un autre groupe international doit se produire au Festival : nul autre que Coldplay - information parvenue aux oreilles de TVA et aux bouts de doigts de Showbizz.net.

Juillet donnera apparemment beaucoup à entendre et à voir, alors, puisque mon adorable C. et moi avons déjà prévu fouler le sol de Tremblant pour son Festival international du blues : on sait déjà que le légendaire Johnny Winter s'y produira le 5. Et ce n'est rien encore : 3 artistes seulement sont confirmés pour le moment - alors que le festival dure 10 jours...

Bref, ce n'est pas encore cette année que je regarderai la programmation estivale de Canal Vie.

SL

jeudi 10 avril 2008

Faire parler les chiffres

« Les chiffres sont aux analystes ce que les lampadaires
sont aux ivrognes : ils fournissent bien plus un
appui qu'un éclairage. »
- Jean Dion -


C'est ce soir que ça s'amorce. Et pour faciliter votre foi en le Canadien, qui traversera les Bruins en 5 parties, selon moi, fiez-vous aux chiffres. Bon, pas toujours facile de s'y retrouver, mais qu'à cela ne tienne : je vous aide. Les chiffres du Canadien, globalement, sont plus élevés que ceux des Bruins. D'abord, le CH a marqué plus de buts : 262 contre 212 pour Boston. Le Canadien compte aussi dans ses rangs 7 marqueurs de plus de 50 points, tandis que les Bruins n'en ont que 3. Oui, bon, les 7 du Canadien ne peuvent pas jouer en même temps sur la glace : il y en a 2 de trop. Qu'arrive-t-il si Guy Carbonneau tente subrepticement de faire jouer ses 7 cinquantenaires en même temps ? Deux d'entre eux sont susceptibles de se retrouver sur le banc des pénalités pendant 2 minutes. Pendant ce temps, Boston jouerait à 5 contre 3 et pourrait envoyer sur la glace ses 3 cinquantenaires - et même les gratifier de 2 autres gladiateurs, quitte à ce qu'il s'agisse de deux de pique -, tandis que le Canadien, penaud, serait limité à 3 de ses 7 cinquantenaires, maximum, sur la glace. (Il est bien vrai que 2 des 7 cinquantenaires du CH seraient disponibles, tandis que les 2 fautifs, contrits, se repentiraient au banc des pénalités, mais lesdits 2 tenteraient-ils, tout aussi subrepticement, de se glisser sur la surface de jeu qu'illico le CH compterait 4 cinquantenaires au cachot. C'est donc dire que s'il n'est pas discipliné - ou, pire, distrait -, le Canadien pourrait se retrouver avec 57,14 % de ses meilleurs atouts sur le banc des pénalités pendant, au mieux, 2 minutes, au pire, 4 minutes.)

Vous me suivez toujours ?

Bon, 57,14 %, c'est encore pas si mal, puisque le CH maintient une moyenne de 82,5 % lorsqu'il joue en infériorité numérique. À ce chapitre, il est 15e dans la Ligue, tandis que Boston est 28e. Oui, c'est vrai, j'ai affirmé que les chiffres du Canadien sont plus élevés que ceux de Boston et - vous êtes attentifs -, 28 est plus élevé que 15. Passons.

Bref, si le Canadien joue comme il est capable de jouer, il devrait vaincre Boston en 5, je le répète. Ce qui lui donnerait au bas mot 4 ou 5 jours pour se reposer avant d'affronter ses adversaires de la deuxième ronde. À moins qu'eux aussi achèvent leurs adversaires en 5 ou - pire - en 4. Consternant, n'est-ce pas ? Qu'est-ce qui est le mieux ? Quatre ou cinq jours à tenter de décompresser mais en ignorant qui sera son prochain adversaire, ou 2-3 jours à s'échiner à compter les heures pendant lesquelles le futur adversaire décompresse les pieds dans la glace en attendant que le CH dispose des Bruins ?

Angoissant.

Ça fait beaucoup de chiffres à retenir, soit. Mais vous n'avez rien vu encore. Pierre Côté, lui, aime le Canadien et, semble-t-il, aime encore plus les chiffres. C'est sans doute pourquoi il est le père de l'IRB - l'indice relatif de bonheur. Et comme s'il n'y avait pas suffisamment de chiffres dans l'univers du hockey, Côté en ajoute : paraîtrait que les succès du CH contribuent au bonheur des Québécois ! Et le bonheur, nous apprend Côté, peut être chiffré. Ainsi, en ce 10 avril 2008, j'ai peut-être un montant inférieur à celui de Marcel Aubut dans mon compte bancaire, mais je suis peut-être 10 fois plus heureux que lui, parce que mes Canadiens font les séries et ses Nordiques n'existent plus. Ouais. Mettons. Je me donne la fin de semaine pour y penser.

Côté nous apprend que 18 % des personnes sondées (quel pourcentage de la population, on l'ignore) avouent que les performances du Canadien influencent leur humeur. Ce nombre passe, apparemment, à 25 % chez les hommes. Côté ajoute que les 18-34 ans constituent 28 % des 18 % de x (!) dont l'humeur est influencée par le succès ou l'insuccès du CH. Bon. Prenons un exemple : 42 de mes élèves suivent mon cours de Communication; 100 % d'entre eux s'inscrivent dans le groupe des 18-34 ans. C'est donc dire que 0,5 %, peut-être, de mes élèves de Communication font partie de la portion de x dont parle Côté : ils sont influencés par les performances du Canadien. Difficile de vérifier, toutefois : 2/19 de l'un de ces deux groupes d'étudiants étaient absents ce matin. Cinquante pour cent de ces 2/19 étaient une fille et l'autre 50 %, un garçon. Comment savoir lequel des deux est peut-être susceptible d'être influencé par le jeu du Canadien ? Hmmm. Pas évident.

D'autant que ce sont des élèves originaires de Québec, et que Québec suit peut-être avec plus de détachement les performances du Canadien que Montréal elle-même. Pour être fixé, il faudrait connaître le pourcentage de Québécois intéressés au Canadien au point de déterminer l'humeur qu'ils adopteront le lendemain d'un match versus le pourcentage de Montréalais passionnés de leur équipe au point d'eux aussi modeler leur humeur sur celle de l'entraîneur. Et encore : Carbonneau ne bougonne pas toujours après un match. Ça se complique...

S'il faut en croire ce que révèle le palmarès des villes les plus heureuses de Pierre Côté, Québec arrive au 21e rang, tandis que Montréal déçoit avec un piètre 30e rang. Encore faudrait-il vérifier si on a sondé les 25 joueurs du Canadien de Montréal et, surtout, à quel moment. (Parce qu'ils sont Montréalais, eux aussi, du moins pendant 7/12 de l'année.) Tiens : le 3 octobre 2007, le CH l'emportait 3-2 en prolongation contre ses tortionnaires d'il y a deux ans, les Hurricanes. Ce soir-là, les joueurs de Carbo étaient sûrement heureux, mais jusqu'à quel point ? Après tout, se disaient-ils que 1/82 de la saison était réglé ou qu'il restait encore 81/82 de la saison à disputer ? Hmmm... Je parierais que 50 % de l'équipe se réjouissait du sort des Hurricanes tandis que les autres 50 % regardaient en avant... Surtout que du nombre, un fort pourcentage avait subi l'élimination aux mains de la Caroline il y a 2 ans...

Par contre, si on a interrogé les joueurs des Glorieux le 30 novembre (le lendemain de mon anniversaire, s'il y a un nombre que vous devez retenir, c'est bien celui-là), leur indice de bonheur devait faire pitié : défaite de 4-0 aux mains des Devils.

Bien embêtant, tout ça.

Reste que la ville la plus heureuse, selon Côté, est Sainte-Julie, une ville de 30 000 résidents située à 28,1 kilomètres de Montréal et à 228 kilomètres de Québec. Autrement dit, il est plus simple pour les Julievillois d'aller voir un match du Canadien qu'un match des Remparts, et ce, même s'il en coûte 10 fois plus cher pour voir Kovalev faire de la magie que Patrick Roy s'esquinter derrière le banc. En ce sens, oui, Pierre Côté a peut-être raison : pourquoi les Julievillois seraient-ils les plus heureux sinon pour l'accessibilité aux parties du Canadien ?

Ce qui complique les choses, enfin (j'achève, rassurez-vous), c'est que Côté nous apprend aussi que le bonheur dépend de la faculté des gens (combien ? on l'ignore) à vivre dans le présent ou dans le passé : la cote est de 79,10 pour ceux qui vivent dans le présent et de 70,10 pour les nostalgiques.

Bon. Supposons que je sois fanatique du Canadien mais pas au point de croire que Kovalev est meilleur et plus excitant que Maurice Richard. Logiquement (parce que c'est de logique mathématique qu'il est question depuis le début, non ?), je suis moins heureux qu'un amateur qui aimait bien Butch Bouchard, c'est vrai, mais qui se satisfait encore plus de Steve Bégin, bien plus spectaculaire malgré le fait qu'il n'ait obtenu que 3 buts, 5 passes, donc 8 points cette saison, et ce, en 44 parties. Mais qu'en est-il d'un nostalgique des Nordiques qui n'acceptera jamais que Sakic ait gagné la coupe à Denver, cependant que ledit nostalgique demeure à Sainte-Julie ? (Il faudrait, pour répondre mathématiquement à cette question, déceler le pourcentage de Julievillois - sûrement des traces, sans plus - qui ont suffisamment aimé les Nordiques pour se dire amateurs des Nordiques, et ce, malgré l'impossibilité ou presque d'aller à Québec voir jouer les Nordiques en personne, sinon en moyennant 456 km aller-retour, sans compter le prix du billet, du stationnement, des hot-dogs, de la bière...

Et l'optimiste, lui, qui croit à un retour des Nordiques dans la LNH (donc qui vit ni dans le présent ni dans le passé mais plutôt dans le futur) et souhaite demeurer les deux pieds bien ancrés à Québec (qui arrive, je le rappelle, 21e contre 30e pour Montréal au chapitre des villes heureuses, malgré la perte du Manège militaire et la présence du groupe Yes au prochain Festival d'été, faut-il le souligner) ? Comment calculer son bonheur, à lui ?

Bref, on n'en sort pas.

En attendant les prochaines statistiques de Pierre Côté sur le sujet, je regarderai le match ce soir, probablement à 8h, parce qu'avant, j'ai un 5 à 7 auquel je n'arriverai qu'à 6 pour boire une ou deux bières à 3 $ - donc plus de 3 fois mois chères qu'au Centre Bell, ce qui fait de moi un homme moyennement heureux, sans plus, puisque j'échangerais bien ma bière à 3 $ pour n'importe quel billet pour le match du CH ce soir ou samedi, à condition que quelqu'un consente à se départir à perte de beaucoup de bonheur en échange du bonheur, moindre, de boire une bière à peu de frais.

P.S. Avis au pourcentage de Québécois qui lisez ce blogue et regarderez le match ce soir (vous êtes sans doute 1/5 des lecteurs, c'est-à-dire moi-même) : essayez de le regarder en couple - le blogue de Côté nous dit que vivre en couple rend en moyenne plus heureux que vivre seul. Cela dépend peut-être, bien sûr, des activités que vous faites en couple : en effet...

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SL

lundi 7 avril 2008

Flammèche : la vraie odeur du printemps

« Le hockey sur glace est un savant mélange de
glisse acrobatique et de Seconde Guerre mondiale. »
- Alfred Hitchcock -

Il y aura une fin à cet hiver. Le banc de neige de 8 pieds qui me cache la vue sur ma rue, lorsque je suis dans le salon, ne pourra pas résister longtemps aux attaques du soleil. Que du soleil jusqu'à jeudi, cette semaine, à ce qu'on prévoit.

Jusqu'à jeudi ? Non, il fera soleil aussi jeudi, c'est sûr. Parce que vu la hauteur susmentionnée de mon banc de neige susmentionné, lorsque je suis dans le salon, il faut que je trouve à m'occuper, puisque l'hiver m'interdit de fixer le regard sur ma rue tranquille. Pas le choix : je devrai regarder les séries. D'autant que cette année, le Canadien joue bien et a de sérieuses chances de se rendre loin.

Mes prédictions ?

Montréal sortira Boston en 5.
Mon adorable C. verra beaucoup de glace dans les prochaines semaines - sûrement plus que Grabovski et Ryder.
Je boirai sûrement une ou deux bières pour taire les deux ou trois sacres qui seront tentés de surgir des tréfonds de moi-même, lorsque le CH accordera un but.
Les Montréalais demanderont à leur maire Tremblay de paver les nids de poule en prévision du défilé sur Sainte-Catherine.

Et...

Malheureusement, il y aura encore de la neige quand le Canadien se fera sortir par Pittsburgh, en finale d'association.

Du soleil jusqu'à jeudi ? Na. Du soleil au moins jusqu'à la mi-mai.

SL

mardi 1 avril 2008

De retour après la pause !

Trois semaines sans écrire, c'est long. C'est la première fois que je délaisse le blogue aussi longtemps. Pour cette raison, permettez-moi, chers lecteurs (oui, vous quatre, c'est à vous que je parle), de m'excuser pour cette léthargie intolérable.

C'est que je reviens de loin. D'une semaine de relâche marquée par un voyage éclair aux États-Unis, d'un retour au pays ponctué de réception de textes à corriger et d'une semaine (la dernière) passée à préparer mon premier spectacle musical solo. C'est ça, mes trois dernières semaines.

***
J'ai visité Philadelphie et Washington. Le territoire des Amish et le territoire de Bush. Un terreau fertile en histoire et en art, puis un autre bétonné de fonctionnaires.

Philadelphie, c'est plus que le tertre de Daniel Brière - aucune pancarte à son effigie en ville, soit dit en passant, ce qui réconforte sûrement Bob Gainey : les Flyers travaillent encore d'arrache-pied à faire les séries et Brière n'est pas le messie que l'équipe attendait. Philadelphie, c'est la première capitale des États-Unis, avant Washington, à la fin du XVIIIe siècle. C'est une ville belle, entretenue, propre, calme. Son quartier historique est magnifique; le Musée d'art de Philadelphie devrait se trouver parmi les sept merveilles du monde - du moins son intérieur : primo parce que c'est là que ça se passe et, secundo, parce que la partie arrière du bâtiment était en réfection au moment de ma visite.

Alors que mes élèves de Communication viennent de traverser les quelque 500 pages (grand format) de La théorie des cordes de Somoza, je regrette de ne pas leur avoir indiqué que le voyage dans le temps est accessible et que les cordelettes de ladite théorie n'ont rien à y voir. Suffit de descendre de quelques centaines de kilomètres au sud, jusque dans le comté de Lancaster et on recule soudain de 100 ans. Dans un tableau presque surréaliste se côtoient Amish et Américains au mode de vie « contemporain » (qui se désignent eux-mêmes sous le nom d'Anglais, étrangement). Des calèches que le manufacturier amish met apparemment 9 mois à mettre au monde se mêlent aux automobiles à essence. Sérieusement, le tour guidé de la petite municipalité de Bird-in-Hand nous apprend énormément sur les fondements du mode de vie des Amish, véritables Gaulois qui résistent au progrès technologique et scientifique... tant que faire se peut - et tant qu'évêque (le bishop du village) le veut.

Washington, pour sa part, est une ville plutôt désagréable quoique belle à certains égards, et assurément historique (les monuments à Jefferson et à Lincoln sont des veaux d'or qui commandent respect et... silence, comme l'a appris une de mes collègues à ses dépens. Après la messe du dimanche, il y a la vénération de la statue de Jefferson, un des pères de l'Amérique. Il fallait voir (et entendre) le policier chargé de faire respecter le silence et l'ordre dans l'enceinte consacrée à Jefferson indiquer « qu'[il] se chargerai[t] personnellement de sortir tout le monde si [nous] ne cess[ions] pas de parler ». Ah, l'ego américain et la propension à se penser plus gros qu'on ne l'est, comme le hérisson.).

Washington, c'est du gris : sur les bâtiments comme sur la figure des employés qui vous servent. « Peut-être parce qu'il fait plus frais, ces jours-ci », conjecture le commis sympathique (le seul, dans la siège des George - Washington et, hélas, Bush) du Musée Sacker, une des subdivisions de la Smithsonian. À part quelques bâtisses smithsoniennes, d'ailleurs, qui abritent certes du beau mais rien de comparable aux ambiances reproduites au Musée d'art de Philadelphie, peu de choses s'avèrent passionnantes dans la capitale états-unienne. Je pourrai toujours dire que je suis allé au Musée de l'espace et de l'aviation... dans l'espoir de trouver un comptoir alimentaire pour grignoter en milieu d'après-midi.

Reste qu'il faut vouloir se rendre au sud, quand on sait que ce n'est pas encore assez pour y porter des shorts (quoique le gazon soit effectivement plus vert chez le voisin, du moins à ce temps-ci de l'année...) et que le trajet coûte quelque 13 heures d'autobus. Treize heures sur l'Interstate 87, à compter le nombre de panneaux publicitaires le long de la route qui proposent autre chose que d'acheter des billets pour la loterie nationale ou une assurance (on n'était pourtant pas à Hartford).

Deux trouvailles, le long de la route : un panneau qui annonce une compagnie au créneau (et credo) singulier : We buy ugly houses. Besoin que j'en dise plus ? Une autre, la meilleure, à l'entrée de Philadelphie : une clinique de liposuccion dont le slogan est « WE SUCK ». Je l'ai rie pendant 5 minutes, de quoi me faire perdre 5 livres et épargner le prix qu'il m'en aurait coûté pour me les faire liposucer.

Une autre découverte ?, me demanderez-vous.

C'est long, l'État de New York. Et à part la ville des Yankees, c'est boisé et équipé en supermarchés à grande surface, l'État de New York. Imaginez le parc de La Tuque pendant 6 heures.

Y a de quoi regarder des films d'ados choisis par des cégépiens dans l'autobus et tenter désespérément d'y rester accroché pour éviter de se perdre le regard dans la forêt qui borde la route.

SL