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jeudi 1 mai 2008

Flammèche : une leçon de responsabilité... et de relativité

Hier soir, le 30 avril 2008, Steve Bégin est passé pour un imbécile en méritant une pénalité inutile, obtenue en réponse à un geste irresponsable, alors que son équipe revenait de l'arrière et semblait avoir trouvé une réponse à l'énigme Martin Biron. Bégin a ainsi débouté ses coéquipiers au Wachovia Centre de Philadelphie. Remarquez qu'il aurait pu faire pire et prendre en otage quelque 21 000 spectateurs au Centre Bell. Je n'ose pas imaginer le silence de consternation qui aurait inondé l'amphithéâtre après le but de Daniel Brière - celui-là même que Bob Gainey n'a pas réussi à attirer dans la Métropole, celui-là même que les spectateurs conspuent depuis le mois d'octobre à chacune de ses présences en sol montréalais.

Consolons-nous. En 1986, le défenseur recrue Steve Smith, qui jouait pour les Oilers, a sans doute fait pire. Dans le 7e match contre les Flames de Calgary, tandis que les Oilers des Gretzky, Kurri, Messier, Fuhr, Anderson et Coffey souhaitaient arracher une troisième Coupe Stanley en autant de saisons, Smith marquait dans son propre filet, causant l'élimination de son équipe. Je revois très bien l'image de la recrue, en larmes sur la patinoire. Je ne suis pas certain que le CH aurait remporté la Coupe cette année-là, s'il avait eu à affronter la grosse machine des Oilers.

L'erreur de Smith est presque aussi dramatique que celle du joueur de premier but Bill Buckner qui, aussi en 1986, laissait filer un roulant de Mookie Wilson, des Mets de New York, sous son gant, et permettait à Ray Knight de marquer le point victorieux, entraînant un septième match - que les Mets allaient remporter, ainsi que la Série mondiale.

Enfin, vous souvenez-vous de Florent Cantin? Le 31 décembre 1979, pendant le party du Nouvel An, le jeune homme de 21 ans, dans un geste d'étourderie, mettait le feu à une guirlande au centre social de Chapais. Résultat? Quarante-huit convives trouvaient la mort dans ce qui s'avère sans doute, près de 30 ans plus tard, la pire tragédie de ce village minier de l'Abitibi.

Le Canadien ne survivra peut-être pas à l'idiotie de Bégin; les milliers de spectateurs du Centre Bell et les Québécois qui voient la Coupe Stanley dans leur soupe depuis le début d'avril, oui. Même moi, qui me remets du fulgurant coup de poing que j'ai asséné à mon îlot - le pauvre - hier soir, je m'en remettrai.

SL

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