« Les sorcières ont besoin de notre sang
et les politiciens, de notre argent. »
- Lesly Daguerre -
et les politiciens, de notre argent. »
- Lesly Daguerre -
La chasse aux sorcières est ouverte, depuis le début de la course à l'investiture des partis démocrate et républicain. Ça joue full contact, plus encore que dans la série Montréal-Boston. Je n'ose pas imaginer ce que ce sera lors des présidentielles, à l'automne.
On sait une partie des Américains écoeurés de W. Lors de mon passage à Washington, le mois passé, je suis entré dans une boutique de souvenirs, à Union Station, qui fait sans doute pas mal d'argent en vendant ces figurines de W. en mousse, que l'Américain frustré peut écraser à sa convenance. Ou ces t-shirts qui traitent W. d'idiot. Ou ces tasses à café qui affichent une photo de W. sous son jour le moins avantageux.
De son côté, Oliver Stone a décidé de frapper fort, à l'automne : son prochain film, W, ne convaincra pas Georgie d'inviter le réalisateur à son party de départ. (Parions, de toute façon, que Stone et nombre d'autres détracteurs de Bush organiseront leur propre party en l'honneur du départ du président le plus détesté de l'histoire des États-Unis.)
Cela dit, la façon dont se déroule la course à l'investiture donne parfois l'impression que les Américains veulent tellement trouver mieux que W qu'ils se sont donné le mandat de fouiller dans les poubelles des candidats. Remarquez qu'on a fait la même chose au Québec, dans les premiers mois de 2007, pendant la campagne électorale : il est apparemment devenu moins important de choisir son premier ministre ou son président pour ses idées que pour son apparence - ou que pour l'apparence de son irréprochabilité. La dernière campagne électorale québécoise a donné lieu elle-même à une chasse aux sorcières (ou aux croque-mitaines tapis dans les placards) qui a complètement pris le plancher : Untel, député de l'ADQ a insulté Unetelle dans sa jeunesse ; Untel, candidat du PLQ, a déjà consommé de la bière de racinette dans un party de joueurs d'échecs; Untel, du PQ, a commandé trois Big Macs la semaine passée alors qu'il se dit végétarien; Unetelle, candidate de Québec solidaire, a... non, elle, on s'en fout, on sait qu'elle n'est pas une menace pour les trois autres partis, de toute façon.
Et les idées, elles ? Niet. La campagne de 2007 a été épouvantablement dépourvue de tout contenu, s'est avérée un show de télé-réalité où Mario cherchait à retracer la première blonde de Jean pour lui faire avouer qu'elle avait déjà couché avec le chum d'André et, du coup, influencer le public avide de coups d'éclat dans son choix du politicien mis au ballotage par le Maître du Jeu.
Les Américains sont en train de faire la même chose. Déjà l'automne passé, avant que ça commence vraiment à chauffer, Barack Obama se faisait accuser d'antipatriotisme pour avoir refusé de porter l'épinglette à l'effigie de son pays. Plus tard, sur les ondes d'une station de radio, des animateurs qui, manifestement, savent mal compenser leur manque de contenu par le silence, ou à qui le désoeuvrement ne fait vraiment pas, ont aperçu - erreur impardonnable - Obama ne pas placer sa main sur sa poitrine pendant l'hymne national états-unien. (Je vous laisse le lien vers la transcription de l'émission, si vous êtes vous-même désoeuvré au point d'avoir la curiosité de le parcourir - pour ma part, j'ai sollicité la fonction « Rechercher » dans le texte...) Vous remarquerez, bien entendu, que la transcription se trouve sur le site de FoxNews... On sait ce que ça veut dire.
Plus récemment, un papparazzi photographiait Dick Cheney à la pêche (oui, parce qu'à la chasse, on sait qu'il est un peu maladroit...). Devinez quoi ? Certains ont cru apercevoir le reflet d'une femme nue plutôt lubrique dans les lunettes soleil de Cheney. Après vérification (!), on a constaté qu'il s'agissait plutôt du reflet de sa canne à pêche...
L'automne sera chaud, et l'été des Indiens n'aura rien à y voir.
On a arrêté de chasser les sorcières : les politiciens offrent beaucoup plus de divertissement et de sujets de conversation pour le party du Nouvel An.
Et après on se demande pourquoi ils sont brûlés...
SL
On sait une partie des Américains écoeurés de W. Lors de mon passage à Washington, le mois passé, je suis entré dans une boutique de souvenirs, à Union Station, qui fait sans doute pas mal d'argent en vendant ces figurines de W. en mousse, que l'Américain frustré peut écraser à sa convenance. Ou ces t-shirts qui traitent W. d'idiot. Ou ces tasses à café qui affichent une photo de W. sous son jour le moins avantageux.
De son côté, Oliver Stone a décidé de frapper fort, à l'automne : son prochain film, W, ne convaincra pas Georgie d'inviter le réalisateur à son party de départ. (Parions, de toute façon, que Stone et nombre d'autres détracteurs de Bush organiseront leur propre party en l'honneur du départ du président le plus détesté de l'histoire des États-Unis.)
Cela dit, la façon dont se déroule la course à l'investiture donne parfois l'impression que les Américains veulent tellement trouver mieux que W qu'ils se sont donné le mandat de fouiller dans les poubelles des candidats. Remarquez qu'on a fait la même chose au Québec, dans les premiers mois de 2007, pendant la campagne électorale : il est apparemment devenu moins important de choisir son premier ministre ou son président pour ses idées que pour son apparence - ou que pour l'apparence de son irréprochabilité. La dernière campagne électorale québécoise a donné lieu elle-même à une chasse aux sorcières (ou aux croque-mitaines tapis dans les placards) qui a complètement pris le plancher : Untel, député de l'ADQ a insulté Unetelle dans sa jeunesse ; Untel, candidat du PLQ, a déjà consommé de la bière de racinette dans un party de joueurs d'échecs; Untel, du PQ, a commandé trois Big Macs la semaine passée alors qu'il se dit végétarien; Unetelle, candidate de Québec solidaire, a... non, elle, on s'en fout, on sait qu'elle n'est pas une menace pour les trois autres partis, de toute façon.
Et les idées, elles ? Niet. La campagne de 2007 a été épouvantablement dépourvue de tout contenu, s'est avérée un show de télé-réalité où Mario cherchait à retracer la première blonde de Jean pour lui faire avouer qu'elle avait déjà couché avec le chum d'André et, du coup, influencer le public avide de coups d'éclat dans son choix du politicien mis au ballotage par le Maître du Jeu.
Les Américains sont en train de faire la même chose. Déjà l'automne passé, avant que ça commence vraiment à chauffer, Barack Obama se faisait accuser d'antipatriotisme pour avoir refusé de porter l'épinglette à l'effigie de son pays. Plus tard, sur les ondes d'une station de radio, des animateurs qui, manifestement, savent mal compenser leur manque de contenu par le silence, ou à qui le désoeuvrement ne fait vraiment pas, ont aperçu - erreur impardonnable - Obama ne pas placer sa main sur sa poitrine pendant l'hymne national états-unien. (Je vous laisse le lien vers la transcription de l'émission, si vous êtes vous-même désoeuvré au point d'avoir la curiosité de le parcourir - pour ma part, j'ai sollicité la fonction « Rechercher » dans le texte...) Vous remarquerez, bien entendu, que la transcription se trouve sur le site de FoxNews... On sait ce que ça veut dire.
Plus récemment, un papparazzi photographiait Dick Cheney à la pêche (oui, parce qu'à la chasse, on sait qu'il est un peu maladroit...). Devinez quoi ? Certains ont cru apercevoir le reflet d'une femme nue plutôt lubrique dans les lunettes soleil de Cheney. Après vérification (!), on a constaté qu'il s'agissait plutôt du reflet de sa canne à pêche...
L'automne sera chaud, et l'été des Indiens n'aura rien à y voir.
On a arrêté de chasser les sorcières : les politiciens offrent beaucoup plus de divertissement et de sujets de conversation pour le party du Nouvel An.
Et après on se demande pourquoi ils sont brûlés...
SL
3 commentaires:
Il est évident que Steve nous connaît, nous les Américains, oops Etats-uniens, aussi bien si pas mieux que nous ne nous connaissons nous-mêmes. Il comprendrait à quel point il a tapé dans le mire de la chose s'il pouvait entendre les cuisantes paroles anti-Bush que j'entends très souvent dans notre salle de prof là où je travaille. Je peux vous assurer que là il s'agit de plus d'amertume que ne pourrait jamais contenir un simple boutique de produits quétaines.
On n'aurait qu'à prendre la route rien que pour lire les autocollants sur les voitures devant soi,
Is it 2008 yet?
1-29-09
Bush: Worse President Ever
BUllSHit
photo de Bush avec WTF à côté
etc.
N'oublions surtour pas que nous étions 50% à avoir voté plutôt CONTRE lui que POUR Kerry.
"N'oublions surtour pas que nous étions 50% à avoir voté plutôt CONTRE lui que POUR Kerry."
Oui, Doug, c'est aussi ce que je me dis - et malheureusement, j'ai moi-même voté CONTRE quelqu'un, aux dernières élections, que POUR quelqu'un. Ce qui est triste, c'est que ça fait plusieurs années que je vote ainsi. Je suis pour ma part très désillusionné par la politique (et les politiciens) en général, alors j'espère que vous trouverez pour les prochaines élections quelqu'un dont vous voudrez vraiment encourager les idées; je vous le souhaite.
J'aime bien Obama. C'est rafraîchissant de voir un jeune. A-t-il du contenu?
SL
Obama makes gives me hope, I voted for him in the primaries...Hillary par contre ne m'inspire pas quoique j'aie bien l'intention de voter pour elle si pour finir c'est elle la candidate. Il parait pourtant que ce sera Obama, et si oui, je serai très enthousiaste.
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