Récemment, j'ai eu (enfin) la chance de visionner le film Le lutteur de Darren Aronofsky, mettant en scène un étonnant Mickey Rourke sorti des boules à mites et, ma foi, semblant en très grande forme. Je dis que j'ai enfin eu la chance de le voir parce qu'il y a déjà un moment qu'il est sorti en salle et que l'amateur de lutte professionnelle que je suis depuis plus de 25 ans (eh oui, à chacun ses faiblesses...) tardait de voir ce qu'on avait à dire sur le sujet.
Dans l'ensemble, je suis resté sur ma faim. Rourke a remporté un Golden Globe pour sa performance dans le film et, bien qu'il incarne avec justesse, en effet, le lutteur en fin de carrière qui ne sait rien faire d'autre pour gagner son pain, je ne crois pas qu'il mérite un trophée pour son jeu. Mais, bon, Hilary Swank avait remporté un Oscar pour son rôle dans Million Dollar Baby, si je ne m'abuse, et j'étais aussi en désaccord avec cette décision. Rourke aura néanmoins tout mis en oeuvre pour bien incarner le rôle : je l'ai découvert dans une forme physique splendide - nombre de lutteurs professionnels, même s'ils sont encore actifs à 57 ans (c'est l'âge de l'acteur new-yorkais), n'ont pas le corps aussi sculpté que celui de l'ancien rebelle qui, comme plusieurs gladiateurs du ring, a eu maille à partir avec ses démons personnels au fil des années.
L'univers de la lutte professionnelle est plus trouble que le cinéphile moyen pourrait le soupçonner. C'est la discipline sportive (je maintiens l'emploi de l'adjectif, quoi qu'on en dise...) qui compte le plus grand nombre de décès prématurés au cours des 15 dernières années. Plus que le football américain, que la course automobile, que la boxe - des sports qu'on croit nettement plus violents parce qu'« authentiques », parce qu'on n'en écrit pas honteusement le scénario à l'avance - quoique je me rappelle les dernières saisons de Formule 1 auxquelles prenait part Michael Schumacher, et je me demande s'il y avait vraiment des doutes dans l'esprit des amateurs de chars que l'Allemand allait remporter le titre année après année... Les lutteurs sont des athlètes qui, contrairement aux joueurs de hockey, de base-ball, de football, de soccer, pratiquent un sport dont la saison ne se termine jamais. Ils vivent sur la route 300 jours par année, participent à des combats 4 ou 5 soirs par semaine et, même si ces affrontements sont chorégraphiés, leur corps absorbe les chutes pour vrai et s'expose aux accidents, à la fatigue, à une usure prématurée. À ce sujet, le livre de Jim Wilson intitulé Chokehold (2003) est un must pour quiconque s'intéresse aux coulisses de la lutte - c'est biaisé, c'est écrit par quelqu'un qui se campe dans le rôle de victime, mais ça montre bien la réalité de ces athlètes qui, contrairement à leurs homologues des sports susmentionnés, ne peuvent compter sur un syndicat et constituent, individuellement, autant de PME en compétition pour une place au soleil, dans une discipline où la gloire est très souvent éphémère.
Rappelons quelques incidents tragiques des 10 dernières années : le 24 mai 1999, Owen Hart tombe d'une hauteur d'une soixantaine de pieds, avant un match, et sa tête se fracasse sur un des poteaux du ring. Il est déclaré mort quelques minutes plus tard dans le vestiaire. Le spectacle de la WWE se poursuit ce soir-là, même si tout le monde a la mort dans l'âme. Hart avait 34 ans.
Le 13 novembre 2005, Eddie Guerrero, un lutteur d'origine mexicaine extrêmement doué et populaire à la WWE, est trouvé mort dans sa chambre d'hôtel. Diagnostic : infarctus, à 38 ans, pour cause d'hypertrophie cardiaque provoquée par la consommation de stéroïdes. Guerrero, revenu des morts à la suite d'un accident de moto plusieurs années auparavant, avait voulu gagner du tonus musculaire - la lutte est l'art du paraître.
Le 25 juin 2007, Chris Benoit (40 ans), un autre favori de la foule à la WWE (et meilleur ami de Guerrero), est trouvé pendu à son domicile. Dans une autre pièce, Benoit a pris soin d'étrangler sa femme et leur fils de 7 ans avant de se donner la mort. Cause apparente de ce drame : une forme de démence provoquée par les nombreux coups à la tête reçus au cours de sa carrière.
Les cas sont innombrables et surprennent, chaque année. Être lutteur correspond à un mode de vie dur, ingrat. On trouve à la lutte beaucoup d'appelés et peu d'élus.
Voilà pourquoi ce que je reproche au film, c'est son intrigue plutôt mince, avouons-le : Randy The Ram Robinson, une idole de la foule arrivée en fin de parcours, résiste à l'appel de la famille et à l'après-carrière pour monter une ultime fois dans le ring afin d'affronter l'adversaire qu'il avait vaincu 20 ans auparavant. De ce point de vue, il faut admettre le réalisme de l'histoire : nombreux sont les lutteurs professionnels qui ne savent pas « accrocher leurs bottes » - à preuve Abdullah The Butcher, qui est inscrit dans la mythologie du sport québécois : le gros homme sanguinaire a amorcé sa carrière en 1958 et, à 73 ans, il parcourt encore le monde entier en compagnie de sa précieuse fourchette. « Cette industrie vous happe et, une fois que vous y avez mis le pied, vous y restez, que vous le vouliez ou non », affirmait Bobby Heenan à la cérémonie d'intronisation au Temple de la renommée de la WWE en 2004. Tous les lutteurs vous diront la même chose, de Hulk Hogan à Ric Flair, en passant par le grand Lou Thesz, le Gordie Howe de la lutte, qui a lutté dans sept décennies (!).
Seulement, le film bat de l'aile parce qu'il ne fait qu'effleurer cet aspect. On croirait que Aronofsky a voulu condenser en un peu moins de deux heures la majeure partie des informations touchant l'arrière-scène de cette discipline controversée, ces informations qu'Internet a rendues disponibles au cours des 15 dernières années. Le film montre le concept du blading (l'art de s'entailler le front avec une lame de rasoir pour saigner au cours d'un combat), la consommation éhontée de petites pilules de toutes sortes de couleurs pour résister à la douleur, à la fatigue, à la dépression même - un ancien lutteur avec qui je suis occasionnellement en contact me disait, du haut de sa mi-cinquantaine expérimentée, que le plus difficile, sur la route, c'est l'éloignement de la famille. Souvent, c'est la bouteille ou la paille dans le nez qui compense.
Le lutteur ne montre pas suffisamment cette solitude du personnage de Robinson, ni les sacrifices qu'il doit faire pour accéder/rester au sommet de son sport. Non plus la soif incommensurable de se trouver sous les projecteurs, au milieu d'une foule partisane. Tous les lutteurs vous diront que c'est le sel de leur travail.
Le lutteur n'est pas inintéressant, mais c'est un film très imparfait, du point de vue de l'intrigue. L'oeuvre d'Aronofsky est un docu-fiction trop sommaire, qui reste en surface. Tant qu'à s'intéresser aux coulisses du ring, il est préférable de visionner les documentaires Beyond the Mat (1999) et Wrestling with Shadows (1998) ou encore de lire les biographies de Mick Foley, d'Ole Anderson, de Ric Flair, de Roddy Piper. Parce que la réalité dépasse la fiction.
Si j'avais eu à réaliser ce film, j'aurais laissé tomber la sous-intrigue du père (Robinson) qui tente de renouer avec sa fille - c'est tout craché l'histoire de Jake « The Snake » Roberts, dont on peut voir le caractère absolument pathétique dans Beyond the Mat - ainsi que les tentatives de séduire Pam, la strip-teaseuse incarnée à merveille par la belle Marisa Tomei. (Voilà un magnifique rôle de composition : Tomei sort complètement de son élément, des personnages souvent « bonbon » auxquels elle nous a habitués... et montre, ma foi, qu'elle aussi a conservé un corps superbe, à 44 ans.) Non pas que le personnage joué par Tomei soit inutile - Pam est l'équivalent féminin de Robinson : elle danse parce qu'elle n'a pas d'autre choix, parce qu'elle a un enfant à nourrir et ne saurait faire autre chose.
Il y a tant à dire et à montrer sur l'univers mystérieux de la lutte professionnelle. Darren Aronofsky a fait du Réjean Tremblay : il s'est fortement inspiré de faits réels précis, de parcours connus, sans toutefois atteindre la profondeur que j'espérais - sans montrer pourquoi les choses sont ce qu'elles sont dans la communauté des lutteurs. Promoteurs retors, politicaillerie de vestiaire, efforts et sacrifices déployés pour atteindre la Grande Scène des organisations mondialement en vue, ressources financières limitées, ridiculisation de la lutte par la masse et les médias sportifs, passion irrépressible entraînant des soirées organisées devant 50 personnes, caractère vernaculaire de la lutte chez le peuple américain (d'Abraham Lincoln à Kurt Angle, en passant par tous les programmes universitaires de lutte olympique)... Il y a tant à montrer, disais-je. Au lieu de ça, on a présenté ce qui contribue à « désacraliser » cette discipline, on a démystifié les secrets du prestidigitateur : scénario des combats prédéterminés dans le vestiaire, communication dans le ring entre lutteurs et arbitre, blading, etc. On a fait du « David Copperfield pour les nuls »... et par un nul.
Il est donc difficile de savoir ce que voulait Aronofsky : exposer la glaucité de cet univers à la gloire surestimée ou faire un job de bras visant à dévoiler ses mécanismes, visant à montrer qu'on fait partie de la petite communauté des internautes qui savent comment la lutte est arrangée. Les férus de lutte comme moi n'ont strictement rien appris de ce film ; le grand public, lui, sait au moins, à présent, que les lutteurs saignent pour vrai. C'est au moins ça de gagné.
SL
Dans l'ensemble, je suis resté sur ma faim. Rourke a remporté un Golden Globe pour sa performance dans le film et, bien qu'il incarne avec justesse, en effet, le lutteur en fin de carrière qui ne sait rien faire d'autre pour gagner son pain, je ne crois pas qu'il mérite un trophée pour son jeu. Mais, bon, Hilary Swank avait remporté un Oscar pour son rôle dans Million Dollar Baby, si je ne m'abuse, et j'étais aussi en désaccord avec cette décision. Rourke aura néanmoins tout mis en oeuvre pour bien incarner le rôle : je l'ai découvert dans une forme physique splendide - nombre de lutteurs professionnels, même s'ils sont encore actifs à 57 ans (c'est l'âge de l'acteur new-yorkais), n'ont pas le corps aussi sculpté que celui de l'ancien rebelle qui, comme plusieurs gladiateurs du ring, a eu maille à partir avec ses démons personnels au fil des années.
L'univers de la lutte professionnelle est plus trouble que le cinéphile moyen pourrait le soupçonner. C'est la discipline sportive (je maintiens l'emploi de l'adjectif, quoi qu'on en dise...) qui compte le plus grand nombre de décès prématurés au cours des 15 dernières années. Plus que le football américain, que la course automobile, que la boxe - des sports qu'on croit nettement plus violents parce qu'« authentiques », parce qu'on n'en écrit pas honteusement le scénario à l'avance - quoique je me rappelle les dernières saisons de Formule 1 auxquelles prenait part Michael Schumacher, et je me demande s'il y avait vraiment des doutes dans l'esprit des amateurs de chars que l'Allemand allait remporter le titre année après année... Les lutteurs sont des athlètes qui, contrairement aux joueurs de hockey, de base-ball, de football, de soccer, pratiquent un sport dont la saison ne se termine jamais. Ils vivent sur la route 300 jours par année, participent à des combats 4 ou 5 soirs par semaine et, même si ces affrontements sont chorégraphiés, leur corps absorbe les chutes pour vrai et s'expose aux accidents, à la fatigue, à une usure prématurée. À ce sujet, le livre de Jim Wilson intitulé Chokehold (2003) est un must pour quiconque s'intéresse aux coulisses de la lutte - c'est biaisé, c'est écrit par quelqu'un qui se campe dans le rôle de victime, mais ça montre bien la réalité de ces athlètes qui, contrairement à leurs homologues des sports susmentionnés, ne peuvent compter sur un syndicat et constituent, individuellement, autant de PME en compétition pour une place au soleil, dans une discipline où la gloire est très souvent éphémère.
Rappelons quelques incidents tragiques des 10 dernières années : le 24 mai 1999, Owen Hart tombe d'une hauteur d'une soixantaine de pieds, avant un match, et sa tête se fracasse sur un des poteaux du ring. Il est déclaré mort quelques minutes plus tard dans le vestiaire. Le spectacle de la WWE se poursuit ce soir-là, même si tout le monde a la mort dans l'âme. Hart avait 34 ans.
Le 13 novembre 2005, Eddie Guerrero, un lutteur d'origine mexicaine extrêmement doué et populaire à la WWE, est trouvé mort dans sa chambre d'hôtel. Diagnostic : infarctus, à 38 ans, pour cause d'hypertrophie cardiaque provoquée par la consommation de stéroïdes. Guerrero, revenu des morts à la suite d'un accident de moto plusieurs années auparavant, avait voulu gagner du tonus musculaire - la lutte est l'art du paraître.
Le 25 juin 2007, Chris Benoit (40 ans), un autre favori de la foule à la WWE (et meilleur ami de Guerrero), est trouvé pendu à son domicile. Dans une autre pièce, Benoit a pris soin d'étrangler sa femme et leur fils de 7 ans avant de se donner la mort. Cause apparente de ce drame : une forme de démence provoquée par les nombreux coups à la tête reçus au cours de sa carrière.
Les cas sont innombrables et surprennent, chaque année. Être lutteur correspond à un mode de vie dur, ingrat. On trouve à la lutte beaucoup d'appelés et peu d'élus.
Voilà pourquoi ce que je reproche au film, c'est son intrigue plutôt mince, avouons-le : Randy The Ram Robinson, une idole de la foule arrivée en fin de parcours, résiste à l'appel de la famille et à l'après-carrière pour monter une ultime fois dans le ring afin d'affronter l'adversaire qu'il avait vaincu 20 ans auparavant. De ce point de vue, il faut admettre le réalisme de l'histoire : nombreux sont les lutteurs professionnels qui ne savent pas « accrocher leurs bottes » - à preuve Abdullah The Butcher, qui est inscrit dans la mythologie du sport québécois : le gros homme sanguinaire a amorcé sa carrière en 1958 et, à 73 ans, il parcourt encore le monde entier en compagnie de sa précieuse fourchette. « Cette industrie vous happe et, une fois que vous y avez mis le pied, vous y restez, que vous le vouliez ou non », affirmait Bobby Heenan à la cérémonie d'intronisation au Temple de la renommée de la WWE en 2004. Tous les lutteurs vous diront la même chose, de Hulk Hogan à Ric Flair, en passant par le grand Lou Thesz, le Gordie Howe de la lutte, qui a lutté dans sept décennies (!).
Seulement, le film bat de l'aile parce qu'il ne fait qu'effleurer cet aspect. On croirait que Aronofsky a voulu condenser en un peu moins de deux heures la majeure partie des informations touchant l'arrière-scène de cette discipline controversée, ces informations qu'Internet a rendues disponibles au cours des 15 dernières années. Le film montre le concept du blading (l'art de s'entailler le front avec une lame de rasoir pour saigner au cours d'un combat), la consommation éhontée de petites pilules de toutes sortes de couleurs pour résister à la douleur, à la fatigue, à la dépression même - un ancien lutteur avec qui je suis occasionnellement en contact me disait, du haut de sa mi-cinquantaine expérimentée, que le plus difficile, sur la route, c'est l'éloignement de la famille. Souvent, c'est la bouteille ou la paille dans le nez qui compense.
Le lutteur ne montre pas suffisamment cette solitude du personnage de Robinson, ni les sacrifices qu'il doit faire pour accéder/rester au sommet de son sport. Non plus la soif incommensurable de se trouver sous les projecteurs, au milieu d'une foule partisane. Tous les lutteurs vous diront que c'est le sel de leur travail.
Le lutteur n'est pas inintéressant, mais c'est un film très imparfait, du point de vue de l'intrigue. L'oeuvre d'Aronofsky est un docu-fiction trop sommaire, qui reste en surface. Tant qu'à s'intéresser aux coulisses du ring, il est préférable de visionner les documentaires Beyond the Mat (1999) et Wrestling with Shadows (1998) ou encore de lire les biographies de Mick Foley, d'Ole Anderson, de Ric Flair, de Roddy Piper. Parce que la réalité dépasse la fiction.
Si j'avais eu à réaliser ce film, j'aurais laissé tomber la sous-intrigue du père (Robinson) qui tente de renouer avec sa fille - c'est tout craché l'histoire de Jake « The Snake » Roberts, dont on peut voir le caractère absolument pathétique dans Beyond the Mat - ainsi que les tentatives de séduire Pam, la strip-teaseuse incarnée à merveille par la belle Marisa Tomei. (Voilà un magnifique rôle de composition : Tomei sort complètement de son élément, des personnages souvent « bonbon » auxquels elle nous a habitués... et montre, ma foi, qu'elle aussi a conservé un corps superbe, à 44 ans.) Non pas que le personnage joué par Tomei soit inutile - Pam est l'équivalent féminin de Robinson : elle danse parce qu'elle n'a pas d'autre choix, parce qu'elle a un enfant à nourrir et ne saurait faire autre chose.
Il y a tant à dire et à montrer sur l'univers mystérieux de la lutte professionnelle. Darren Aronofsky a fait du Réjean Tremblay : il s'est fortement inspiré de faits réels précis, de parcours connus, sans toutefois atteindre la profondeur que j'espérais - sans montrer pourquoi les choses sont ce qu'elles sont dans la communauté des lutteurs. Promoteurs retors, politicaillerie de vestiaire, efforts et sacrifices déployés pour atteindre la Grande Scène des organisations mondialement en vue, ressources financières limitées, ridiculisation de la lutte par la masse et les médias sportifs, passion irrépressible entraînant des soirées organisées devant 50 personnes, caractère vernaculaire de la lutte chez le peuple américain (d'Abraham Lincoln à Kurt Angle, en passant par tous les programmes universitaires de lutte olympique)... Il y a tant à montrer, disais-je. Au lieu de ça, on a présenté ce qui contribue à « désacraliser » cette discipline, on a démystifié les secrets du prestidigitateur : scénario des combats prédéterminés dans le vestiaire, communication dans le ring entre lutteurs et arbitre, blading, etc. On a fait du « David Copperfield pour les nuls »... et par un nul.
Il est donc difficile de savoir ce que voulait Aronofsky : exposer la glaucité de cet univers à la gloire surestimée ou faire un job de bras visant à dévoiler ses mécanismes, visant à montrer qu'on fait partie de la petite communauté des internautes qui savent comment la lutte est arrangée. Les férus de lutte comme moi n'ont strictement rien appris de ce film ; le grand public, lui, sait au moins, à présent, que les lutteurs saignent pour vrai. C'est au moins ça de gagné.
SL