C'est fini, et tout le monde l'avait prédit. Le Canadien s'est fait sortir en quatre, la tête entre les jambes, même pas foutu d'avoir l'honneur d'aller mourir, comme un chien blessé, ailleurs que dans sa propre cour.
À l'heure du post-mortem, on constate que l'après-saison sera sans aucun doute plus excitant que la dernière saison elle-même. Plus excitant que la conférence de presse donnée par Gainey hier après-midi - je sais, ce n'est pas difficile à battre : j'ai vu des bornes fontaines plus charismatiques que le Capitaine Bob.
L'année du CHentenaire a muté en chemin de croix, un chemin de croix qui a vu Jesus Price (c'est le surnom que lui donnent certains fans qui voient peut-être des choses que je ne vois pas) lever les bras au ciel, le soir de l'élimination, et s'écrier à son tour : Lamma sabacthani? Seulement, Carey n'aura pas eu la chance, lui, de se relever après trois jours.
Shit hits the fan, disent les Anglos; et cette fois, le fan en a plein son casque. Lazare Tanguay était-il en mesure de jouer? Pourquoi a-t-on sacrifié l'agneau Bouillon? La poutre dans l'oeil de Higgins est-elle assez visible pour qu'il oublie la paille dans celle du gérant d'estrade? Judas Kostitsyn ira-t-il former son propre clan de « vilains » dans la KHL comme d'autres Européens avant lui, lui qui a laissé tomber les disciples, à partir de février? Et Saku Pilate, lui, du sort de qui se lavera-t-il les mains, une fois rendu sous d'autres cieux, après le 1er juillet? (Je vais arrêter ici cette métaphore filée mettant en scène (ou en Cène?) les héros de mes cours de catéchèse; j'ai trop peur que Jean-Charles Lajoie me cite à 110 %.)
La question que tous se posent - même Ingrid Bettancourt, maintenant qu'elle a de nouveaux chats à fouetter - est de savoir qui voudra signer avec le CH l'été prochain, après l'année de misère que le club vient de connaître. Car force est d'admettre que le Canadien n'est plus ce qu'il était - c'est peut-être pour cette raison que Jean Perron n'a de cesse de radoter à 110 % ses anecdotes de 1986, l'année où il a gagné la Coupe avec Patrick et Bob.
La Fanelle n'est effectivement plus ce qu'elle était. Le Canadien de Montréal me fait penser à la fille cute du secondaire avec qui tous les gars voulaient sortir (et coucher). Cette même fille cute qu'on revoit dans un party de retrouvailles, 10 ans plus tard, et qui supporte une dizaine de livres de plus qu'à l'époque où elle faisait tourner les têtes. Elle a eu deux enfants, a raccourci ses cheveux, a commis l'odieux de les friser (ce qui l'a fait muter en matante de 28 ans). Mais elle s'entête à porter les mêmes jeans qu'à l'époque où elle faisait fureur - sans se rendre compte que le zipper ne ferme plus. Elle a les yeux pochés par ses deux enfants (ou sont-ce les stigmates des folles nuits qu'elle a passées à l'époque où elle pognait encore ?).
Alors elle se maquille - que lui reste-t-il d'autre, à part le formol, pour tenter de demeurer ce qu'elle a été? Elle se maquille - et elle en beurre épais. Si elle a le malheur de sourire, sa face tombe à terre.
Le Canadien, c'est cette fille qui portera probablement un veston de cuir avec des studs à 50 ans et qui mettra du spray net dans ses cheveux gris pour se faire croire qu'elle est encore in.
Quel gars pathétiquement désespéré voudra, le soir des retrouvailles, cruiser l'ancienne fille cute? Surtout, prouvera-t-il quoi que ce soit à sa gang?
À l'heure du post-mortem, on constate que l'après-saison sera sans aucun doute plus excitant que la dernière saison elle-même. Plus excitant que la conférence de presse donnée par Gainey hier après-midi - je sais, ce n'est pas difficile à battre : j'ai vu des bornes fontaines plus charismatiques que le Capitaine Bob.
L'année du CHentenaire a muté en chemin de croix, un chemin de croix qui a vu Jesus Price (c'est le surnom que lui donnent certains fans qui voient peut-être des choses que je ne vois pas) lever les bras au ciel, le soir de l'élimination, et s'écrier à son tour : Lamma sabacthani? Seulement, Carey n'aura pas eu la chance, lui, de se relever après trois jours.
Shit hits the fan, disent les Anglos; et cette fois, le fan en a plein son casque. Lazare Tanguay était-il en mesure de jouer? Pourquoi a-t-on sacrifié l'agneau Bouillon? La poutre dans l'oeil de Higgins est-elle assez visible pour qu'il oublie la paille dans celle du gérant d'estrade? Judas Kostitsyn ira-t-il former son propre clan de « vilains » dans la KHL comme d'autres Européens avant lui, lui qui a laissé tomber les disciples, à partir de février? Et Saku Pilate, lui, du sort de qui se lavera-t-il les mains, une fois rendu sous d'autres cieux, après le 1er juillet? (Je vais arrêter ici cette métaphore filée mettant en scène (ou en Cène?) les héros de mes cours de catéchèse; j'ai trop peur que Jean-Charles Lajoie me cite à 110 %.)
La question que tous se posent - même Ingrid Bettancourt, maintenant qu'elle a de nouveaux chats à fouetter - est de savoir qui voudra signer avec le CH l'été prochain, après l'année de misère que le club vient de connaître. Car force est d'admettre que le Canadien n'est plus ce qu'il était - c'est peut-être pour cette raison que Jean Perron n'a de cesse de radoter à 110 % ses anecdotes de 1986, l'année où il a gagné la Coupe avec Patrick et Bob.
La Fanelle n'est effectivement plus ce qu'elle était. Le Canadien de Montréal me fait penser à la fille cute du secondaire avec qui tous les gars voulaient sortir (et coucher). Cette même fille cute qu'on revoit dans un party de retrouvailles, 10 ans plus tard, et qui supporte une dizaine de livres de plus qu'à l'époque où elle faisait tourner les têtes. Elle a eu deux enfants, a raccourci ses cheveux, a commis l'odieux de les friser (ce qui l'a fait muter en matante de 28 ans). Mais elle s'entête à porter les mêmes jeans qu'à l'époque où elle faisait fureur - sans se rendre compte que le zipper ne ferme plus. Elle a les yeux pochés par ses deux enfants (ou sont-ce les stigmates des folles nuits qu'elle a passées à l'époque où elle pognait encore ?).
Alors elle se maquille - que lui reste-t-il d'autre, à part le formol, pour tenter de demeurer ce qu'elle a été? Elle se maquille - et elle en beurre épais. Si elle a le malheur de sourire, sa face tombe à terre.
Le Canadien, c'est cette fille qui portera probablement un veston de cuir avec des studs à 50 ans et qui mettra du spray net dans ses cheveux gris pour se faire croire qu'elle est encore in.
Quel gars pathétiquement désespéré voudra, le soir des retrouvailles, cruiser l'ancienne fille cute? Surtout, prouvera-t-il quoi que ce soit à sa gang?
***
Un des mystères de l'été à venir reste de savoir qui se portera acquéreur de la Fanelle et de la Mecque Bell. J'ai frémi, la semaine dernière, en apprenant que Québecor et quelques pions périphériques semblaient avoir pris les devants dans le derby « Sauver le cul de Gillett ».
Je respectais le Vieux Péladeau pour avoir mis sur pied un des fleurons du monde des affaires du Québec - je ne connais pas grand-chose à l'économie, mais je sais que dans ce domaine, contrairement à ce qu'on observe chez le public requis aux enregistrements de La fureur, des gros, il en faut. Je respecte jusqu'à un certain point le succès de l'entreprise de PKP; seulement, c'est sa philosophie qui m'exaspère.
Certains suggèrent que, dans l'éventualité où PKP, Julie, Ceuline, René-Charles et la bonne-femme Dion acquerraient le CH, Québecor imiterait la compagnie Rogers (qui détient entre autres les Maple Leafs).
Je ne veux tout simplement pas que le CH tombe entre les mains de la bande à Péladeau.
Je ne veux pas voir Komisarek ouvrir des valises au Banquier sous prétexte qu'il est cute.
Je ne veux pas voir Paul Larocque s'improviser connaisseur et animer un quatrième show de chaises de sport avec Richard Martineau, Claude Charron et Denis Lévesque. (Brrr... fait frette, tout à coup...)
Je ne veux pas que les journalistes de RueFrontenac.com, si on les invite un jour à réintégrer le bâtiment du Journal de Montréal, soient soudainement obligés de vanter le coup de patin de Georges Laraque ou les mains de Tom Kostopoulos, sous la menace d'être à nouveau mis en lock-out.
Je ne veux pas voir les enfants de Guillaume Latendresse en une du Lundi ni connaître les histoires de coeur de Glen Metropolit dans un dossier spécial de 7 jours.
Je ne veux pas courir la chance de gagner un voyage à Las Vegas en compagnie de Josh Gorges pour aller voir Ceuline chanter « Na-na-na-hey-hey-goodbye » ni « Ohé-ohé-ohé ».
Je ne veux pas voir Claire Lamarche tenter de retrouver le troisième frère, albinos, cul-de-jatte (je sais que tu souris, mon Adorable C.) et beauceron, d'Andreï et Sergeï Kostitsyn.
Je ne veux pas voir Maxim Lapierre incarner le nouveau Négociateur.
Je ne veux pas voir (et encore moins entendre) Wilfred ululer l'hymne national au mileu de la patinoire.
Je ne veux pas non plus voir les 10 joueurs autonomes sans compensation du CH parachutés dans un loft où ils seront harangués par un Patrick Huard chargé de leur apprendre l'intensité et un Michel Rivard chargé de leur enseigner le caractère.
Je respectais le Vieux Péladeau pour avoir mis sur pied un des fleurons du monde des affaires du Québec - je ne connais pas grand-chose à l'économie, mais je sais que dans ce domaine, contrairement à ce qu'on observe chez le public requis aux enregistrements de La fureur, des gros, il en faut. Je respecte jusqu'à un certain point le succès de l'entreprise de PKP; seulement, c'est sa philosophie qui m'exaspère.
Certains suggèrent que, dans l'éventualité où PKP, Julie, Ceuline, René-Charles et la bonne-femme Dion acquerraient le CH, Québecor imiterait la compagnie Rogers (qui détient entre autres les Maple Leafs).
Je ne veux tout simplement pas que le CH tombe entre les mains de la bande à Péladeau.
Je ne veux pas voir Komisarek ouvrir des valises au Banquier sous prétexte qu'il est cute.
Je ne veux pas voir Paul Larocque s'improviser connaisseur et animer un quatrième show de chaises de sport avec Richard Martineau, Claude Charron et Denis Lévesque. (Brrr... fait frette, tout à coup...)
Je ne veux pas que les journalistes de RueFrontenac.com, si on les invite un jour à réintégrer le bâtiment du Journal de Montréal, soient soudainement obligés de vanter le coup de patin de Georges Laraque ou les mains de Tom Kostopoulos, sous la menace d'être à nouveau mis en lock-out.
Je ne veux pas voir les enfants de Guillaume Latendresse en une du Lundi ni connaître les histoires de coeur de Glen Metropolit dans un dossier spécial de 7 jours.
Je ne veux pas courir la chance de gagner un voyage à Las Vegas en compagnie de Josh Gorges pour aller voir Ceuline chanter « Na-na-na-hey-hey-goodbye » ni « Ohé-ohé-ohé ».
Je ne veux pas voir Claire Lamarche tenter de retrouver le troisième frère, albinos, cul-de-jatte (je sais que tu souris, mon Adorable C.) et beauceron, d'Andreï et Sergeï Kostitsyn.
Je ne veux pas voir Maxim Lapierre incarner le nouveau Négociateur.
Je ne veux pas voir (et encore moins entendre) Wilfred ululer l'hymne national au mileu de la patinoire.
Je ne veux pas non plus voir les 10 joueurs autonomes sans compensation du CH parachutés dans un loft où ils seront harangués par un Patrick Huard chargé de leur apprendre l'intensité et un Michel Rivard chargé de leur enseigner le caractère.
Je veux qu'on vende le Canadien à des gens qui s'y connaissent. En 1989, le magnat américain Ted Turner, propriétaire entre autres de Time Warner, des Hawks d'Atlanta (NBA), des Braves d'Atlanta (baseball majeur) et, à temps perdu, mari de Jane Fonda, faisait l'acquisition de l'organisation de lutte professionnelle World Championship Wrestling (WCW) - une concurrente directe de la WWF de Vince McMahon. On croyait que les dollars de Turner pouvaient propulser la compagnie en tête du « divertissement sportif ».
Seulement, Turner connaissait autant la lutte que Dave Morrissette connaît la Bibliothèque de La Pléiade. Après l'achat de WCW, Turner confiait les rênes de la compagnie à Jim Herd, un ancien gérant de Pizza Hut (j'aimerais que ce soit une vilaine blague, mais c'est la vérité). Résultat? WCW a périclité, n'a pas su adapter son produit aux attentes des amateurs, et, surtout, ses propres dirigeants croyaient dur comme fer que la lutte était une vraie compétition sans scénarios prédéterminés... Éventuellement, le manque de leadership (tiens-tiens, c'est un mot à la mode ces temps-ci dans l'entourage de la Fanelle...) des dirigeants a entraîné bisbilles et politicaillerie au sein des « employés » (les lutteurs), jusqu'à la menace de faillite de WCW. En 2001, Vince McMahon achetait l'entreprise des mains de Turner, celui-là même qui projetait de l'envoyer au bureau de chômage.
Quelque chose me dit que Québecor, à défaut de connaître le hockey, contribuerait à en beurrer épais sur la face de l'ex-fille cute.
Je veux qu'on vende le Canadien à des gens qui s'y connaissent.
Y a-t-il un Serge Savard dans la salle?
SL
Seulement, Turner connaissait autant la lutte que Dave Morrissette connaît la Bibliothèque de La Pléiade. Après l'achat de WCW, Turner confiait les rênes de la compagnie à Jim Herd, un ancien gérant de Pizza Hut (j'aimerais que ce soit une vilaine blague, mais c'est la vérité). Résultat? WCW a périclité, n'a pas su adapter son produit aux attentes des amateurs, et, surtout, ses propres dirigeants croyaient dur comme fer que la lutte était une vraie compétition sans scénarios prédéterminés... Éventuellement, le manque de leadership (tiens-tiens, c'est un mot à la mode ces temps-ci dans l'entourage de la Fanelle...) des dirigeants a entraîné bisbilles et politicaillerie au sein des « employés » (les lutteurs), jusqu'à la menace de faillite de WCW. En 2001, Vince McMahon achetait l'entreprise des mains de Turner, celui-là même qui projetait de l'envoyer au bureau de chômage.
Quelque chose me dit que Québecor, à défaut de connaître le hockey, contribuerait à en beurrer épais sur la face de l'ex-fille cute.
Je veux qu'on vende le Canadien à des gens qui s'y connaissent.
Y a-t-il un Serge Savard dans la salle?
SL
2 commentaires:
C'est du bonbon, ce texte !
Tu as vraiment bien patiné dans tous les coins... et es un fier marqueur !
Personnellement, je ne suis pas encore revenu de ma honte.
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